Le 11 janvier, lors de la remise des prix des balcons fleuris et des maisons illuminées, les participants médusés ont eu droit à une référence historique à la fin du discours du maire actuel. Après s’être prononcé contre une ville « inféodée à Dijon et au Grand Dijon », M. Brenot s’est écrié

Vive Chevigny Libre !

La référence au célèbre « Vive le Québec libre » terminant le discours prononcé par le Général de Gaulle en 1967 à Montréal est lourde de sens. Elle en dit long sur l’idée que se fait le maire sortant des relations de notre ville avec la communauté d’agglomération.

Charles de Gaulle sur le balcon de l'hôtel de ville de Montréal lors de l'allocution pendant laquelle il prononça son célèbre: Vive le Québec libre!Rappel historique : dans une période où le nationalisme québécois s’affirmait, le discours du Général a eu pour effet de déclencher la plus grande crise franco-canadienne de l’Histoire. Le voyage du président français a dû être écourté, et le gouvernement fédéral du Canada a accusé la France d’ingérence. Les relations entre les deux pays en ont été longtemps affectées.

 Au-delà de son caractère facile et simpliste, ce pastiche a politisé la remise des prix des balcons fleuris. Cela pose plusieurs problèmes. D’abord celui du droit de réponse de l’opposition qui, on le sait, prône la normalisation des relations avec le Grand Dijon, et qui n’avait pas accès au micro pour s’exprimer.

Il convient ensuite de s’interroger sur ce que peut bien vouloir dire la liberté d’une ville appartenant à une communauté d’agglomération à laquelle elle a adhéré après un vote quasi unanime du conseil municipal. Si tant est qu’elle a un sens, la liberté d’une ville se mesure-t-elle au nombre de séances du Grand Dijon auxquelles son maire n’a pas assisté ? Au montant des subventions qu’il a refusées ? Dans ce cas Chevigny bat tous les records.

La vérité est que notre ville a été soumise pendant 7 ans à la bonne volonté des représentants des autres villes de l’agglomération pour défendre ses intérêts, car le maire, notre représentant élu à cette fonction par le conseil municipal,  n’a jamais daigné se déplacer pour assister aux réunions. Et il n’a jamais pris la peine de justifier cette attitude auprès des Chevignois.

Les élus d’opposition : JC. Beaux – F. Eschermann – M. Faitot 

L. Legrand – J. Macé