A la rentrée les écoliers chevignois n’auront plus de choix à la cantine : sous prétexte de laïcité, le maire vient de décider qu’un menu unique sera dorénavant servi. Et d’invoquer une prétendue recommandation de l’AMF pour justifier sa décision.
L’argument économique ne tient pas : il ne revient pas plus cher de proposer deux repas différents qu’un repas unique. De plus, c’est dans les cantines où le second menu était le plus demandé qu’il il y avait le moins de "gaspillage".
Offrir deux menus dans les cantines scolaires de Chevigny c’était prendre en compte la diversité des habitudes alimentaires des familles. Il en était ainsi depuis des décennies et cela ne posait pas de problème particulier. Invoquer la laïcité pour imposer un menu unique c’est introduire une connotation religieuse là où il n’y en a pas. C’est stigmatiser une partie de nos concitoyens dont la religion proscrit la consommation de certains aliments. Cela est d’autant plus regrettable que ce sont des enfants qui en pâtissent.
La loi de 1905 sur la laïcité a institué la séparation des Eglises et de l’Etat pour mieux garantir à tous la liberté de culte et l’égalité entre les religions. C’est le socle de notre "vivre ensemble". Le rôle des élus républicains est de ne pas la dénaturer mais de défendre ses principes partout, surtout à l’école, lieu d’intégration et non d’exclusion.