rythmes-scolairesLa réforme des rythmes scolaires répond aux principales préconisations des spécialistes des rythmes de l'enfant qui s'accordent sur un constat : le nombre d'heures d'enseignement quotidien dispensé aux écoliers français est trop important et source de difficultés dans les apprentissages.

Actuellement, les élèves de l'école primaire (maternelle et élémentaire) bénéficient de 24 heures d'enseignement hebdomadaire réparties sur 4 journées. Avec la réforme, ces 24 heures seront réparties sur 9 demi-journées, ce qui réduira l'enseignement d'au moins 45 minutes par jour.

Les écoliers auront le choix entre 3 options durant ce temps libéré : rentrer à la maison, participer à des "activités pédagogiques complémentaires" proposées par les enseignants, ou participer à des "activités périscolaires" facultatives mises en place par la mairie. Afin d'aider au financement de ces activités périscolaires, les communes qui engageront la réforme dès la rentrée 2013 se verront attribuer une dotation forfaitaire de 50 euros par élève.

Lors du conseil municipal du 26 mars 2013, une délibération a été adoptée pour mettre en place la semaine de 4 jours et demi dès septembre 2013. Les élus de l'opposition, conscients des enjeux éducatifs et soucieux de la réussite scolaire des écoliers Chevignois, ont voté la délibération proposée par la majorité. Dans le dernier 4pages, M. Rotger a redit l'importance qu'il accordait à l'intérêt de l'enfant qui est la finalité même de cette réforme des rythmes scolaires. Nous sommes en accord sur cette question qui concerne l'éducation de nos enfants.

C'est pourquoi nous déplorons vivement que Mme Beaudouvi, l'adjointe au social, et M. Cambazard, le conseiller délégué à l'enseignement n'aient pas voté la délibération. Comment réussir une réforme de cette importance sans l'implication de tous les élus titulaires d'une délégation du Maire ?

Nous regrettons aussi que la municipalité n'ait pas jugé bon, à ce jour, de réunir la commission enseignement dans laquelle nous sommes force de proposition. Sans polémique, nous souhaitons donc émettre dans cette tribune quelques remarques constructives afin d'alimenter la réflexion collective sur la mise en œuvre de la semaine de 4 jours et demi.

Afin d'assurer la continuité éducative entre les projets d'école et ces activités périscolaires, et pour convaincre les parents du bien-fondé de la réforme, il devient urgent pour la commune de :

  • définir ses priorités concernant la nature de son offre d'éducation et les effets attendus sur les enfants
  • convaincre tous les acteurs de la commune intervenant dans l'animation ou l'éducation de nos élèves afin de préciser les activités qui seront réellement offertes dans le domaine sportif, mais aussi artistique, culturel et scientifique
  • choisir des intervenants spécialisés pour assurer les activités pour lesquelles la commune n'aurait pas d'animateurs qualifiés
  • veiller à l'articulation et à la cohérence entre ces activités et celles déjà existantes au niveau périscolaire et extrascolaire
  • profiter des nouveaux rythmes pour redéfinir le contenu de la pause méridienne
  • différencier les activités offertes en fonction de l'âge des écoliers, des besoins des écoles et de leur secteur géographique

Une telle réforme, dans l'intérêt de l'enfant, aurait sans doute mérité une adhésion totale de l'ensemble du conseil municipal.