Chevigny-Saint-Sauveur - Dépenses d'Investissement Budget Primitif 2019Que faut-il retenir du Compte Administratif 2018 et du Budget Primitif 2019 ? Faute de place, nous n’en aborderons que quelques aspects.
Premier constat préoccupant, l’entretien des écoles a été négligé depuis des années. A force de faire des réparations a minima là où il fallait des travaux d’envergure, la municipalité se retrouve au pied du mur avec de grosses dépenses d’entretien et de rénovation, comme à Ez Allouères et à Buisson Rond. Les importants travaux du groupe scolaire Buisson Rond (environ 1 million d’€) sont reportés à 2020, au prétexte qu’il faut un an pour faire des études et des devis ! C’est inquiétant car il a déjà fallu 2 ans à la municipalité pour organiser le chantier du gymnase Boivin, alors que la subvention du Conseil Régional était acquise depuis 2016. L’école et la jeunesse sont-elles vraiment une priorité pour cette municipalité ?
Prenez les subventions aux associations : 516 000 € aux associations (hors CCAS qui n’est pas une association). D’autres villes font mieux : c’est 630 000 € à Quetigny, et plus de 800 000 € à Chenôve !
Autre constat : la municipalité a beaucoup de mal à assurer le développement économique de notre ville. Le cas le plus préoccupant est celui de la ZAC des "Terres Rousses", en entrée de ville, entre l’aire des gens du voyage et l’église de la Visitation. Débutée il y a 12 ans, la municipalité peine à la développer. Des entreprises commencent à fermer (la Halle des Vins). La ZAC est gangrénée par des spéculateurs qui réservent des terrains pendant des années sans les payer, et quand ils ont trouvé des acquéreurs, ils paient les terrains à la commune et les revendent aussitôt le double de leur prix d’achat. La commune n’a vendu aucun terrain en 2017, et peu en 2018. Au bout de 12 ans, le déficit est de 280 000 €. Les ventes ont tellement trainé que la Métropole va reprendre à son profit le contrôle de la ZAC.
Le manque de perspective se mesure aussi dans le BP 2019 : un quart des dépenses de fonctionnement ne sont pas fléchées, et la moitié des dépenses d’investissement non plus. La municipalité gère à court terme, contrainte de vendre à bas prix ou de réparer à grands frais ce qui n’a pas été entretenu pendant des années. Aucun projet d’envergure. Les déclarations du maire sur ses priorités n’ont pas de traduction budgétaire et sont de la pure communication. Ce n’est pas à la hauteur des enjeux d’une ville comme Chevigny.