Le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) a pour mission de venir en aide aux plus nécessiteux, en fonction des revenus, pour leur assurer le minimum vital : nourriture, aide au logement, prise en charge partielle ou totale de certaines prestations pour les jeunes, pour les personnes âgées, ou pour toute personne en grande difficulté.
Aujourd’hui, du fait de la crise économique et de l’extension rapide de la ville, les demandes sont de plus en plus nombreuses et le CCAS de Chevigny peine à répondre correctement aux demandes d’aide. Les rejets de dossiers sont de plus de plus fréquents. Il y a très peu d’aide au logement : la ville se retourne quasi systématiquement vers l’organisme caution, sans réelle politique d’accompagnement. Les HLM des nouveaux quartiers sont neufs et les loyers sont assez onéreux ; toutes les familles ne peuvent pas en supporter les frais. Et pourtant ces quartiers sont bien peu soutenus. Le suivi des actions est mal coordonné avec les partenaires : Conseil Général, CAF, …
Les familles en difficulté sont souvent aidées par des bons d’achat ou des colis alimentaires, mais pas vraiment épaulées comme il se doit pour les sortir de leur situation précaire.
Le poste tant réclamé de conseillère économique et sociale n’a toujours pas vu le jour. Il n’y a qu’une seule personne salariée pour traiter l’ensemble des dossiers : malgré sa compétence et son dévouement, c'est extrêmement peu par rapport aux villes voisines.
La gestion sociale de la commune est floue : les demandes d’aide sont traitées au coup par coup, sans réelle politique générale. Un tel fonctionnement serait admissible à l'échelle d'un village, mais pas d’une ville de 10.000 habitants.
Par ailleurs la réorganisation en guichet unique du Service Social Communal n’avance pas : le projet d’aménagement de la grange Gueniffey pour accueillir, dans un lieu séparé de la mairie, le CCAS, les assistantes sociales, l’épicerie sociale, voire des associations caritatives, reste au point mort. 
Le budget du CCAS est en plus grevé de nouvelles charges. Alors que la ville économise 35.000 € en supprimant la navette scolaire, le CCAS est chargé, sans rallonge budgétaire, d’une nouvelle prestation supposée compenser la suppression de la navette : l’aide au paiement du Pass 5/17 Divia (participation communale à hauteur de 40 € par enfant pour les familles dont le quotient familial se situe entre 901 et 1.000 €, sachant que le Grand Dijon finance la gratuité pour les jeunes issus de familles dont le quotient est inférieur 900 €). La mairie réussit le tour de force d'alourdir les charges du CCAS tout en supprimant un service, la navette ! De plus, il y a de moins en moins d’aides pour les voyages scolaires, jugés non prioritaires.
En début de mandat, l’Opposition n’a pas voté le budget du CCAS parce qu'il était trop faible malgré l'ampleur annoncée de la crise économique et sociale. Sous notre pression, le budget a augmenté, mais aucune action d’envergure n’est menée pour régler durablement la situation de familles chevignoises en grande difficulté. L’Opposition ne pourra jamais cautionner un budget social abondé à reculons, sans réel projet à l’appui.
Notre commune a besoin d'actions sociales volontaristes : traitement des dossiers RSA, épicerie sociale avec participation financière, micro-crédit, conseillères économiques et sociales en nombre suffisant afin que les familles bénéficient d’un véritable soutien pour sortir de la précarité.
Si les bons alimentaires et les colis "dépannent", ils ne rendent pas pour autant les personnes autonomes, ce qui est le véritable enjeu social !

Les élus du groupe d’opposition ″Un nouvel Elan pour Chevigny″ :
Louis Legrand – Jocelyne Macé – Christian Preioni – Caroline Grison – Denis Poirel – Dénia Hazhaz – Pascal Gauthier.
article à paraître dans le "4 pages" du mois de décembre 2010.