Le débat d’orientation budgétaire du 20 janvier 2005 a donné lieu à un compte rendu pour le moins partial en première page du 4 pages de mars 2005. Qu’en est-il vraiment ? C’est l’examen des ratios financiers qui permet de corriger certaines inexactitudes énoncées d’un ton péremptoire par l’équipe qui gère la ville. Ces ratios sont normalisés et permettent de mesurer la bonne santé des finances de notre commune, en particulier en facilitant la comparaison avec les autres communes de tailles comparables (communes de 10.000 à 20.000 habitants)...
Extraits : « Le maire a insisté sur la bonne maîtrise des frais de personnel, de la masse salariale» (souligné dans le 4 pages). Pourtant la courbe des « dépenses de personnel rapportées aux dépenses de fonctionnement » donne la part des dépenses réelles de fonctionnement affectées aux frais de personnel. Elle indique pour Chevigny St Sauveur des taux supérieurs à la moyenne des villes de même catégorie, et une augmentation régulière à partir du compte administratif (CA) 2003. Où est la maîtrise annoncée ? A noter que les taux moyens nationaux ne sont connus que 2 ou 3 ans plus tard car il faut le temps de recueillir les données et de les exploiter. Cependant, s’agissant de moyennes nationales, elles évoluent en général peu d’une année sur l’autre.
 Le ratio « dépenses d’équipement brut/population » évalue quant à lui l’effort d’équipement de la commune en euros par habitant; il reflète l’investissement de la commune réalisé dans les infrastructures dédiées aux habitants : achat de terrains, construction de bâtiments, travaux d’aménagement de la voirie, aménagement et équipement de locaux, achat de véhicules, etc. Pour Chevigny, cet indicateur est toujours systématiquement inférieur, de plusieurs dizaines d’euros par habitant, à la moyenne nationale. Élections municipales de 2001 obligent, il a augmenté en 2000 et 2001 grâce à la construction de la maison de l’enfance. Que nous sortira-t-on en 2007-2008, à la veille des prochaines élections municipales ?  Mais ce ratio est retombé à moins du tiers de la moyenne nationale en 2002! C’est d’autant plus inquiétant que l’effet cumulatif aggrave chaque année le déficit en équipements de la commune. A ce rythme, l’état de la chaussée et des trottoirs a du mal à s’améliorer dans notre ville. Est-ce là la gestion « père de famille » du maire ? Pour ces raisons et pour d’autres que nous ne manquerons pas de vous exposer dans nos prochaines éditions, les élus d’opposition n’ont pas voté le budget primitif lors du conseil municipal du 17 mars 2005.