Le maire sortant affirme « Eh Bien Non, notre commune n’est pas endettée ; notre endettement par habitant est celui de la moyenne des communes de notre importance ». Il publie à l’appui de son argumentation un tableau de chiffres erronés. C’est gênant pour un maire en exercice, qui de surcroît traite ses opposants de menteurs. Que disent les chiffres du Ministère de l’Economie et des Finances ?
 

Endettement en euros par habitant

villes \ année

2001

2002

2003

2004

2005

2006

10 à 20.000 hab

920

911

885

895

905

906

5 à 10.000 hab

782

790

804

815

816

831

      Chevigny      

994

915 

878 

807 

837 

904 

Quetigny

 675

638 

505 

401 

 325

316 

Longvic

 415

360 

366 

313 

 268

544 

 

Ces chiffres sont publics. J’invite les Chevignois intéressés à les vérifier sur le site du Ministère de l’Economie et des Finances dédié aux collectivités locales : cliquer ici

En cas de difficulté d'accès, cliquer sur les liens suivants : Chevigny-Saint-Sauveur, Quetigny, Longvic. Puis cliquer sur Endettement sous le tableau, et choisir l'année.


Chevigny-Saint-Sauveur ( 10.389 habitants au recensement de 1999, 9600 hab au recensement provisoire en cours ) ne doit pas être comparée aux villes de 20.000 hab, mais plutôt aux villes voisines de même importance comme Longvic ( 9.319 hab ) et Quetigny ( 9.875 hab ). Et le verdict est sans appel : Chevigny-Saint-Sauveur est une ville très endettée, et de manière chronique.


C’est ce que confirme l’Analyse financière de la commune effectuée par la Trésorerie de Dijon Banlieue à partir des comptes administratifs 2002 à 2006 (consultable ici *). C’est étrange : le rapport compte 21 pages, mais le maire sortant ne fait référence qu’à la page d’introduction et à la 1ère page. Et encore, le descriptif général de la page d’introduction ne relève pas de la Trésorerie Générale ! Que dit vraiment le rapport ? Que nous cache-t-on ?


Extraits :


« L’encours de la dette diminue très légèrement sur la période 2002 à 2006 (-1,20 %) … Le rapport de la dette par habitant ( 904 € ) est supérieur à la moyenne départementale et régionale (807 €). Ces chiffres traduisent un volume d’endettement important » (page 19). Et chronique !


« Les charges financières se montent à 41 € par habitant. Elles se situent au-dessus de la moyenne départementale (35 €) et régionale (36 €) » (page 6)


« Le ratio d’endettement en années de Capacité d’Autofinancement est de 4,88 années. L’endettement correspond à 1 année de produits de fonctionnement. La commune se trouve, pour ces  deux indicateurs, dans les 50 % des communes les moins bien situées. » (pages 19 et 20).


« Le coefficient d’autofinancement courant est toujours très proche de 100 %. La commune peine donc à dégager les recettes de fonctionnement nécessaires à l’autofinancement de ses dépenses de nouvel équipement. … La commune se trouve parmi les  50 % des communes les moins bien situées.» (page 21)


« Les dépenses d’équipement (389 € / hab en 2006) sont toujours largement supérieures aux moyennes départementales (330 €) et régionales (281€). Elles représentent, de 2002 à 2006, entre 96 % et 99 % des dépenses d’investissement » (page 12).

Soit, mais pour quels investissements ? Est-ce à une commune de 10.000 hab de supporter la plus grosse part de l’investissement et les charges de fonctionnement d’un dojo régional ?


Au détriment de qui se font les investissements de prestige ? Au détriment des associations et des services. Le rapport dit : « Les subventions versées représentent 57 € par habitant. Elles sont inférieures à la moyenne départementale (93 €) et régionale (79 €) » (page 5).


Le soutien fort aux associations chevignoises revendiqué par mon concurrent ne résiste pas à l’analyse des chiffres. Ce n’est qu’un slogan électoral, comme tant d’autres. Avec des investissements à bon escient, nous fortifierons le tissu associatif, sportif et culturel, en lui donnant les moyens de réaliser ses objectifs (page 8 de notre programme).
 

* : le rapport n'est publié partiellement que pour répondre aux arguments du maire sortant.